Le blog d\'IronJeff

2011-02-16 POURQUOI ???

 

158 jours avant Lake Placid.

 

L’entraînement commence à être assez pesant sur ma vie de tous les jours : réveil à 5h chaque matin, un à deux entraînements chaque jour, pas de loisir permis, conciliation triathlon-travail-famille ardue etc.

 

De plus, Jonathan m’a mentionné qu’à un certain moment pendant la course, on se demande pourquoi on s’impose autant de souffrances. Et il m’a conseillé de bien y penser d’avance pour avoir une réponse rapide (ou plusieurs!) lors du questionnement, sinon on se met à risque de « casser ». C’est pire que frapper le mur pendant un marathon. D’autres commentateurs du sport aussi donnent le même conseil. Ça doit donc être vrai.

 

Voici donc en vrac quelques raisons qui font en sorte que j’ai décidé de faire cette course. J’aime me remémorer ces raisons quand j’ai un down.

 

Pour le tatouage

Avouez que ça en jette un M-DOT bien en vue. Je prends mon rendez-vous aussi tôt que possible après la course. J’ai encore quelque temps pour décider du dessin exact. Le MDOT est populaire et immédiatement identifié au sport, mais j’irais peut-être vers quelque chose de plus personnalisé. Sur le bras? Sur un mollet? Que de décisions!

 

Pour faire partie d’un cercle d’élite

En courant un marathon, on fait partie d’une certaine élite sportive, mais avec l’Ironman, c’est presqu’un cénacle. Enfin, plus pour très longtemps vu la popularité croissante du sport. C’est cependant très difficile d’accès, un peu comme une franc-maçonnerie. Peut-être y a-t-il une poignée de main secrète? Je le saurai bien en temps et lieu et je me garderai de la dévoiler!

 

Pour l’ambiance

C’est VRAIMENT cool comme ambiance les triathlons. Et ce que j’ai vu comme images de l’Ironman me donne des frissons. Mais à chaque course, c’est toujours un paquet de petits détails qui font qu’on apprécie l’expérience : Les « high-five » aux enfants, la musique, la camaraderie avant la course, l’adrénaline d’avant le départ, les encouragements des spectateurs, les encouragements des concurrents pendant la course, les beaux bodys :-).

 

Pour épater la galerie

C’est le fun un char neuf ou une grosse maison mais avoir la capacité de nager 3.8 km, rouler 180 km et courir 42.2 km, il n’y a pas tellement de voisins gonflables qui peuvent accoter ça.

 

Parce que c’est le fun

Bon, quand on frappe le mur ça l’est moins, mais la plupart du temps, c’est vraiment le fun, le feeling de vitesse et la compétition amicale, les spectateurs, l’ambiance, tout.

 

Pour m’épater moi-même

Pour un gars qui était toujours le dernier choisi pour tous les sports à l’école, pas sportif pour 5 cennes, je m’épate vraiment moi-même.

 

Pour côtoyer des gens inspirants

Je n’ai pas une histoire très inspirante, je suis juste le « guy next door » qui s’est mis au sport sur le tard et qui est devenu instantanément accro. Peut-être que la lecture de ce blogue pourra inspirer une personne ou deux à se lancer dans l’aventure (et j’en serais très fier!). Mais on est submergé d’histoires de gens très inspirants qui surmontent des épreuves surhumaines pour attirer la visibilité sur une cause (je pense à des Pierre Lavoie), ou pour prouver que tout, vraiment tout est possible (je pense ici à des Team Hoyt, des Rajesh Durbal). Ça c’est vraiment hors-compétition!

 

 Rajesh Durbal, triple amputé

 

Parce que la douleur est temporaire mais la fierté est éternelle.

(Les résultats postés sur Internet le sont aussi.)

 

Pour l’extase du fil d’arrivée

RIEN au monde n’est plus intense comme feeling que de franchir le fil d’arrivée d’une course longue distance. Il faut s’entraîner des mois. La course dure des heures. Le feeling du fil d’arrivée dure quelques secondes. Mais ces quelques secondes sont suffisamment intenses pour avoir le goût de recommencer. Il y a un high qui subsiste, diffus, pendant quelques jours, mais c’est vite disparu et on cherche tout de suite quelle sera la prochaine épreuve.

 

Parce que je suis capable

La vie peut nous réserver de mauvaises surprises. Il faut vivre intensément pendant qu’on est capable. Avant d’attraper le cancer, l’arthrite, la SP, le Parkinson, l’Alzheimer et autres maux de la civilisation moderne. Avant de se faire tuer dans un accident de la route.

Dès aujourd’hui.

Quand l’entraînement est difficile ou que la souffrance se fait sentir en compétition, j’ai toujours une pensée pour ceux qui donneraient tout ce qu’ils ont pour être à ma place. Ça motive instantanément.

 

Je m’entraîne dur par respect pour ceux qui ne peuvent pas le faire.



17/02/2011
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