Le blog d\'IronJeff

2011-06-14 KINGSTON, ON

Grand total depuis le 19 octobre

SWIM                 107 km

BIKE                  3008 km

RUN                  1429 km

KM Total            4544 km

Temps total       273 h

Calories:         236 482 kCal (438 Big Macs)  

Plus que 40 jours avant Lake Placid

 

Je suis debout à 4h30 (j’ai snoozé le réveil 2 fois) car je devais aller faire 75 minutes de vélo suivies de 75 minutes de course. Le problème est qu’ici le soleil se lève plus tard que chez nous. Il fait noir et c’est trop dangereux pour aller faire du vélo. Je vais donc bloguer un peu.

Je suis à Kingston pour la semaine, on fait des essais dans un centre de recherche sur une nouvelle technologie qu’on développe. J’ai bien sûr apporté mon wetsuit et mon vélo pour l’entraînement.

Ça fait un bon bout que je n’ai pas blogué alors ça va être un peu pêle-mêle aujourd’hui.

 

STATUT

SWIM

L’entraînement va bon train. Je commence à être fatigué. C’est vraiment lourd de mélanger tout ça avec le travail et la famille, surtout que je suis amené à me déplacer assez régulièrement. La nage en souffre plus que les autres sports car la logistique est plus complexe. En effet, pour nager en piscine il faut s’adapter aux horaires qui ne sont pas toujours très pratiques. Pour nager en eau libre il faut trouver un endroit sécuritaire. En ce moment, je devrais être en train de nager dans le lac Ontario. Inutile de vous dire que ce n’est pas évident de trouver un spot sécuritaire. La nage risque donc de prendre le bord pour la semaine. Le problème est que ça fait 3 semaines que je néglige la nage.

Parlons-en un peu.

J’ai nagé 11 fois en mars (et je suis parti 1 semaine à San Diego, sans pouvoir nager), 8 fois en avril et 5 fois en mai. On arrive à la mi-juin et j’ai un seul entraînement à mon actif. Ça craint.

Je devrais cependant pouvoir renverser la tendance à mon retour à la maison car l’eau des lacs et des rivières a atteint un niveau acceptable. D’ailleurs mon seul entraînement du mois de juin s’est fait au lac Clairval. L’eau était à 67 F (ça donne 19.4 Celsius pour ceux qui sont capables de raisonner en Celsius pour la température de l’eau de baignade).

Première sortie en eau libre de l’année. Je suis parti trop vite. je pars toujours trop vite à la nage, et je manque de souffle au bout de quelques minutes. En piscine, pas de problème : quand je vois le chrono je peux ajuster ma vitesse dès le début. Dans un lac c’est différent. Il n’y a aucun repère pour évaluer la vitesse. En plus, avec le wetsuit, les sensations sont différentes. Toujours est-il que je suis devenu tout essoufflé après une minute ou deux. J’avais de la difficulté à respirer et le wetsuit amplifie cette sensation car ça serre la poitrine. Sans oublier la noirceur insondable de l’eau du lac. Les ingrédients étaient réunis pour une attaque de panique! Heureusement, j’ai réduit la cadence et ça s’est réglé. Le fait de manquer d’assiduité à la natation y est probablement aussi pour beaucoup.

J’ai relativement fait un deuil de la natation pour la semaine à Kingston alors je vais devoir mettre les bouchées doubles à mon retour à la maison.

J’ai pas hâte de voir ce que ça va donner au Lac Beauport samedi. Mon premier triathlon de l’année. La distance est courte, c’est juste un peu plus long qu’un sprint (1km / 23 km / 7.7 km). Le problème est le manque d’entraînement à la nage et j’arrive de Kingston vendredi soir. Le check-in est à 7h, le départ à 9h. Je vais devoir prendre la route vers 4h00-4h30 si je veux arriver sans stresser.

Avec tous ces empêchements de nager en rond, je commence à douter de mon niveau de préparation pour faire 3.8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course.

 

Bon, peut-être que je suis un peu parano. D’après Jean-Marc, mes entraînements montrent une bonne progression de ma forme physique. Au vélo et à la course ça va bien. À la nage, je ne suis quand même pas si mauvais que ça. J’ai nagé 3.8 km une fois en piscine, ça m’a pris 1h30. Et mon dernier entraînement de l’année en piscine était de 5 km (200 longueurs) en 2h02. Ça veut dire que je suis quand même capable de nager la distance. On s’entend, je vais finir dans le dernier 15% probablement. L’avantage à cela est que je vais faire des centaines de dépassements sur le parcours de vélo.

Tant qu’à parler de vélo….

BIKE

Mon vélo affiche maintenant 1430 km au compteur. Je me suis habitué à la position aérodynamique. C’est relativement inconfortable sur de longues distances, mais puisque Pierre Lavoie m’a dit que c’était normal, j’endure.

Mes longues sorties sont passées de 2h à 3h, puis 3h40, 4h20 et finalement 5h.

5h sur un vélo c’est long, très long. J’ai fait 150.5 km en 4h55 samedi dernier. Je suis allé dans le parc des Laurentides (un excellent parcours pour simuler Lake Placid) et j’ai viré de bord quand j’ai vu 75 km sur le compteur. Consommation totale de 3.8L de liquide (réservoir aéro sur les aérobars, bouteille dans le porte bidon et Camelback sur le dos), quelques gels et quelques gaufrettes énergétiques. À mon retour à la maison, quand je me suis vu dans le miroir j’avais le visage blanc comme si j’avais plastré les murs en raison du sel qui reste sur la peau quand la transpiration s’évapore.

Pour vous donner une idée, un tel entraînement m’a fait brûler environ 4450 kCal. Ça donne confiance pour l’Ironman car si je peux rouler 5h à 30.5 de moyenne à l’entraînement dans le Parc, je devrais pouvoir faire le bike split en 6h environ à Lake Placid.

Autres entraînements notables, j’ai fait Baie-Comeau – Franquelin – Baie-Comeau sur la Côte Nord à 30.4 de moyenne, un 135 km dans le Parc des Laurentides à 31.3 de moyenne et un 3h40 dans le Parc des Laurentides sous la pluie battante. Vraiment difficile pour le moral de rouler sous la pluie. Au moins ça forge le caractère. Le problème est que ça augmente le degré d’épuisement physique et mental.

Donc, le vélo va bien. Je me suis équipé d’un système d’hydratation monté sur le guidon. Ça consiste en un support à bouteille monté sur les aérobars, et j’ai acheté 2 bouteilles spécialement conçues à cet effet. Les bouteilles sont munies de pailles qui permettent de boire sans quitter la position aéro. En plus on peut remplir les bouteilles en roulant. Très pratique. J’ai un petit format (750 mL) et un grand format (1.8L en deux compartiments séparés). Le vélo peut dont supporter 2.5L de fluides, ce qui est amplement suffisant pour les courses car on peut remplir en chemin.

Voici un aperçu du vélo et son pilote avec le kit complet:

Je n’ai pas encore fait de crevaison cette année mais j’ai frôlé la mort (bon, peut-être pas la mort, mais à tout le moins j’aurais pu faire de vilaines chutes). La première quand une auto m’a coupé le chemin alors que je retournais à la maison par la piste cyclable pour éviter les milliards de nids-de-poules qui constellent le réseau routier de Saguenay.

Excusez-moi mais je dois ici prendre une pause et disjoncter un peu à propos de l’état des routes à Saguenay. On se croirait à Kandahar. Sérieusement, c’est digne du Tiers Monde. L’asphalte est en si mauvais état, partout, que je dois mettre mon vélo dans le coffre de l’auto et rouler jusqu’à Laterrière pour avoir accès à un revêtement de qualité acceptable. Ça cogne tellement que j’ai perdu un bidon une fois. Sans compter qu’il faut sans cesse balayer la route du regard pour éviter de rouler dans des trous. Impossible de rouler tête baissée à grande vitesse. Bref, la seule option pour moi est le Parc des Laurentides ou l’autoroute Jonquière Alma.

OK, la pause disjoncteur est finie. Je vous parlais de mes NDE (Near-Death Experiences). Lors de ma sortie de 5h dans le Parc, je descendais à tombeau ouvert la descente qui suit les premières montées (les connaisseurs savent où c’est). J’atteins régulièrement 75 km/h selon le sens du vent. J’étais donc à 68 km/h quand j’ai constaté qu’il y avait une accumulation de sable au bas de la pente. Habituellement il y a un peu de sable mais il reste assez d’espace entre le sable et les bandes rugueuses pour passer, mais cette fois le sable couvrait complètement l’accotement. Je suis arrivé dedans à pleine vitesse (j’ai quand même pu ralentir légèrement avant en appliquant le frein arrière) et le vélo s’est mis à louvoyer légèrement. Une main sur les aérobars, l’autre sur le frein et j’ai franchi l’obstacle sans chuter, mais c’aurait pu être grave. J’avais les jambes très molles après…

Le problème avec les bandes rugueuses est qu’il est absolument impossible de les franchir à plus de 10 km/h en vélo. À 50 km/h c’est à peu près certain que la fourche casse et qu’on se casse la gueule. C’est pourquoi il faut faire très attention pour les éviter. Imaginez maintenant une descente à 75 km/h. C’est très pratique pour séparer les véhicules des vélos mais il y a plusieurs inconvénients dont le risque d’accident. Si on est le moindrement distrait on roule dedans et c’est la chute presque assurée avec dommages importants au vélo. Autre problème, les bandes arrêtent avant les différents points d’entrée/sortie de la route et lorsqu’elles recommencent, il faut être prêt et viser à droite. Bref, plus d’inconvénients que d’avantages selon moi.

Ici à Kingston les routes sont belles, j’ai roulé le long du lac Ontario hier et c’était très bien. Il y a un bel accotement la plupart du temps et les automobilistes sont respectueux des limites de vitesse.

RUN

La course, c’est pas si mal non plus. J’ai pas mal réduit le kilométrage hebdomadaire pour me concentrer sur le vélo. Je cours environ 2 à 3 fois par semaine, dont une séance d’intervalles. Je suis allé faire les deux dernières sur la piste St-jacques près de chez moi. Je suis assez constant avec des temps de passage précis à la seconde ou presque. Ces temps ci ce sont des 2000m et des 3000m.

Je suis allé faire un demi-marathon avec Chris à Québec au début du mois de mai. J’avais promis à Chris que j’allais courir avec lui tout le long de la course, peu importe la vitesse. Très agréable comme course week-end en général car la veille on a fait une randonnée en vélo pour aller chercher nos numéros de coureur. C’est pas facile rouler à Québec, il y a de la côte en masse et les rues ne sont vraiment pas pensées pour le partage entre usagers (c’est d’ailleurs un problème au Québec en général mais je n’ai pas envie de m’étendre là-dessus pour l’instant). Toujours est-il qu’on a monté la côte de la Montagne dans le Vieux-Québec et la côte Gilmour qui mène aux Plaines d’Abraham. De solides montées et il ne faut pas mettre le pied à terre car il y a beaucoup de témoins. J’ai monté la Gilmour assis tout le long. Gros souper très arrosé le soir pour bien se préparer à la course.

Le lendemain c’était le demi-marathon. On a eu une très belle journée et puisqu’on courait assez lentement (on a fait la course en 2h04’47) on a parlé tout le long. Salutations à Melinda (qu’on voit ici avec Chris sur la photo) avec qui on a jasé pendant 8 km.

Comme la vitesse était relax, il m’est arrivé à quelques occasions de piquer des sprints pour trouver un spot pour prendre des photos. J’ai même mis des photos sur Facebook en courant. Très relax comme je disais. On a fini la course en sprintant le dernier kilomètre. On a du dépasser une dizaine de personnes juste avant la ligne d’arrivée. Très amusant.

Après la course, bien entendu, c’est le Repas des Champions dont voici une photo prise par la jeune serveuse qui n’avait aucun souvenir de la chute du Mur de Berlin et qui était à l’école primaire le 11 septembre 2011.

 

Sur ce, je vous souhaite une agréable journée et j’essaie d’attendre moins longtemps pour le prochain article.



14/06/2011
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