Le blog d\'IronJeff

2011-06-28 FULL TIME TRAINING

Grand total depuis le 19 octobre

SWIM                 124 km (Dont 19 en eau libre)

BIKE                  3358 km

RUN                  1515 km

KM Total            4996 km

Temps total       298 h

Calories:         257 659 kCal (477 Big Macs)  

Plus que 26 jours avant Lake Placid (C'est moins de 4 semaines!)

 

Beaucoup d'action ces temps-ci. Je suis plus volubile sur le blog, la faute à la nervosité d'avant-course.

 

La semaine dernière a été ma plus grosse semaine d'entraînement à vie: 15 heures 18 minutes. Il faut dire que j'ai fait 2 entraînements qui n'étaient pas vraiment sur mon horaire: Vendredi une participation au Tour de Ville Jakours (une randonnée de 30 km à la course pour célébrer la St-Jean Baptiste, jour férié au Québec) et dimanche une petite course amicale avec des copains.

J'ai passé la semaine à me lever à 4h - 4h30 le matin. Très difficile pour la motivation. Il y a quand même une certaine satisfaction à voir le soleil se lever sur le lac Clairval et arriver au bureau en même temps que tout le monde mais avec déjà 2h30 d'entraînement dans le corps.

 

GROS ENTRAÎNEMENT

Samedi dernier, j'avais un très gros entraînement: Il s'agissait d'un triathlon représentant environ 40% de l'effort d'un Ironman. Il ne faisait vraiment pas beau alors ce fut une autre épreuve pour ma volonté. Les vents étaient forts et il faisait froid. Le ciel était très nuageux et la pluie menaçait de tomber à tout moment. Je me suis levé tôt, j'ai pris un bon déjeuner et j'ai préparé mon équipement pour une journée d'entraînement:

4 litres de e-Load, 3 gaufrettes énergétiques, 3 gels et 2 paquets de jujubes.

Un total de 1800 calories pour une dépense totale de 3683 calories.

En passant, depuis que j'ai découvert les produits Honey Stingers (gaufrettes et jujubes) je trouve très agréable de m'alimenter en roulant. Les gels Clif sont pas mal aussi, habituellement la simple mention du mot "gel" me donne des nausées. Quoique j'ai fini par m'habituer. Pas trop le choix.

Pareil pour le e-load. Pas de colorant, faible acidité, goût très discret. Pas mal plus facile à boire que du Gatorade et ça contient beaucoup plus de sels minéraux.

Swim

La nage s'est relativement bien déroulée malgré le mauvais temps. Il y avait de la vague sur le lac (de petites vagues, très désagréables qui gênaient la respiration) et l'absence de soleil rendait la navigation difficile. Habituellement, pour m'orienter, je vise un point et je remarque la position du soleil, ce qui me permet ensuite d'avancer assez longtemps sans avoir à regarder en avant. Avec les nuages, il faut regarder souvent et c'est plus facile de perdre le nord. Avec tout ça, ma nage a été relativement lente. J'ai arrêté jaser 5 minutes au milieu du lac avec TriMike, quelques minutes après avoir tenté en vain d'aborder Herveste, qui était hyper concentré et qui n'a même pas remarqué que je l'arrosais généreusement. Total de 3.3 km de nage.

Bike

J'avais oublié d'apporter une serviette alors j'étais tout mouillé au moment d'assembler mon vélo et d'installer mes drinks et gels. Avec le vent et le froid, je me suis vite retrouvé en hypothermie. En plus j'ai pris quelques minutes pour discuter avec Pier-Elise qui arrivait de courir. C'est en grelottant et en claquant des dents que j'ai pris la route vers le Parc des Laurentides. Heureusement que je commençais avec une montée et le vent dans le dos. J'ai vite retrouvé un certain niveau de chaleur corporelle et j'ai roulé comme ça pendant 2h04 pour un total d'environ 63 km. Le ciel s'est dégagé en chemin, pour mon plus grand bonheur.

Run

Une fois le vélo terminé on le démonte et on le remet dans l'auto puis on part à la course. C'est presque du repos après avoir roulé deux heures. Je suis retourné vers le Parc. J'ai croisé quelques cyclistes en chemin. C'est agréable le Parc pour rouler, mais à la course le sentiment de vitesse y est moins à cause de la largeur de la route. Cependant, on a beaucoup plus le temps d'apprécier certains détails du paysage.

Voici un aperçu de ce qu'on voit:

 C'est à cet endroit que j'atteins ma vitesse maximale en vélo (sauf lors des loooongues sorties où je me rends à un endroit où on peut accélérer plus longtemps). Bref, dans le bas de cette côte la vitesse est entre 67 et 75 km/h selon le sens du vent.

Je n'étais pas trop fatigué ni déshydraté à la fin, ce qui semble indiquer que ma stratégie nutritionnelle était assez bonne.

D'ailleurs, en s'hydratant ainsi, on doit aussi pratiquer la rapidité des "pit stops": ça me prend maintenant 15 secondes max à la course et peut-être 30 secondes en vélo.

 

Une fois cet entraînement terminé, je me suis récompensé avec un Repas des Champions(TM): Trio McCôte Poutine avec un Cheeseburger extra chez McDonald's.

 

ARROGANCE

Grosse semaine disais-je. Dimanche j'avais une heure de vélo à faire. Pour faire changement, il pleuvait. Comme il était tôt, j'ai décidé de renoncer à mes principes et partir directement de chez moi à vélo et rouler sur la piste cyclable. Comme je l'ai déjà mentionné, l'état des routes à Saguenay est pitoyable, et même dangereux. Idem pour la piste cyclable, à 40 km/h il faut regarder où on roule. Au moins, pas de trafic lorsqu'il pleut.

Je me suis rendu à Chicoutimi dans le quartier du Bassin. Comme il me manquait plusieurs minutes pour faire mon entraînement complet, j'ai décidé de grimper l'infâme Côte St-Ange. Ce n'est pas une côte, c'est un mur. Le seul endroit où j'ai vu des côtes plus abruptes est à San-Francisco. Je m'élance donc.

On s'entend, un vélo de triathlon est fait pour rouler vite sur le plat, pas pour grimper. Avec une 11-23 à l'arrière et une 39-54 à l'avant, la première vitesse est trop rapide pour ce type de côte. J'ai fini l'ascension à 6 km/h et 175 battements cardiaques par minute, les cuisses en feu. J'ai eu peur de casser mon vélo tellement j'ai tiré et poussé fort.

Mes copains Leclair et Dunkin étaient en ville. Les deux se sont récemment mis à la course à pied alors on avait convenu d'aller faire un petit 7km à Chicoutimi. Je m'y suis rendu avec Arthur, qui était très heureux de pouvoir faire un peu d'exercice, tout juste après cet entraînement de vélo.

J'ai bien humblement proposé qu'on monte la côte St-Ange.

Une fois rendu, quand les gars ont vu le mur, ils ont tout de suite dénoncé la Clause Arrogance(R).

Parenthèse au sujet de la Clause Arrogance:

Avec la gang de chums, on joue à Quelques Arpents de Pièges quand on se voit. Quand quelqu'un se fait poser une question difficile (pour lui) et qu'un autre la trouve facile et dit quelque chose du genre: "Naaaaaah TROP FACILE!" on invoque la Clause Arrogance. Si le questionné n'a pas la réponse, l'Arrogant doit alors fournir la bonne réponse, sous peine de crouler sous la honte.

J'ai tendance, vous vous en doutez bien, à être plutôt arrogant.

Alors on se pointe à la côte St-Ange et je prends un malin plaisir à attendre les gars en haut et les voir tout essouflés. Je les félicite quand même de s'être rendus en haut!

 

La photo ne rend pas honneur à l'inclinaison. Disons qu'il y aurait matière à remplacer le trottoir par un escalier...

 

MIROIR

Le Lac Clairval était comme un miroir hier soir. Si bien que j'y ai nagé 3.3 km au coucher du soleil. Magnifique. J'aurais continué, mais la nuit tombait alors j'ai dû retourner à la maison.

C'était un de ces entraînements où tout semble parfait. Je commence à être moins mauvais à la nage. J'ai fait 2'10/100m en moyenne sur ce 3.3km. Je suis rendu à un stade où je peux penser à autre chose que ma technique pendant que nage. Ça fait passer le temps plus vite.

Grâce à la magie du wetsuit, aucun risque à nager seul à la tombée du jour: ça flotte tellement qu'on pourrait probablement dormir sur le dos sans problème.

 

 

VITESSE

J'arrive d'aller rouler à Laterrière. Pour une des très rares fois dans mon entraînement j'ai roulé à 100% sur le plat. 32.3 km à 37.0 km/h de moyenne. Ça roulait! Malheureusement il n'y avait pas beaucoup de cyclistes. J'adore dépasser les gens à une vitesse d'enfer, surtout ceux qui sont habillés comme s'ils faisaient le Tour de France (Voir Clause Arrogance ci-haut)

 

SOBRIÉTÉ

Aucun alcool depuis lundi soir dernier. Caroline et moi avons bu une bouteille de Veuve Clicquot Ponsardin pour célébrer sa maîtrise. J'ai bu le trois quart de la bouteille comme tout le monde s'en doute et j'ai ensuite décrété que la prochaine fois que je prendrais de l'alcool, ce serait après la course.

Une contrainte supplémentaire à ma vie spartiate. Ça contribue à forger le caractère et ça me fera apprécier d'autant plus l'après-course. Soit dit en passant, le lendemain matin j'avais 3.3 km à nager et ça s'est super bien déroulé. Grâce aux bulles, selon Annick, mais à 70$ la bouteille ça revient plus cher que du Gatorade pour s'entraîner!

 

ANXIÉTÉ

La course approche. L'entraînement achève. Ça a occupé 100% de mes temps libres depuis le mois d'octobre.

Je pense que le plus difficile est déjà derrière moi. En somme, la course va être un peu le couronnement de tous ces mois d'efforts, un genre de cerise sur le sundae.

Le moment où je vais franchir le fil d'arriver va séparer ma vie en deux. AVANT et APRÈS. Ça va être vraiment intense.

J'ai encore plein de préparatifs à faire: Logistique camping, monter des checklists, vérifier le matériel, faire inspecter le vélo... Je ne sais pas trop quand je vais trouver le temps pour le faire.

 

À tous, bonne nuit.

 



29/06/2011
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